En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
Centre de documentation sur la formation et le travailPORTAIL DOCUMENTAIRE
Centre de documentation sur la formation et le travailPORTAIL DOCUMENTAIRE
0

Des travailleurs sociaux étrangers à eux-mêmes : une identité professionnelle malmenée dans le champ de l'insertion.

Sélection Imprimer
Master trav. social
Auteur(s) : GRIMALDI Yvan
Paris : Cnam, 2007, 136 p.

Thème : Environnement social politique
Mots-clés : Travailleur social, Identité professionnelle, Socialisation
Spécialité : Travail social, action sociale et société
Directeur : Saül Karsz
Annexes : bibliographie, annexes

Résumé : Depuis plus de 30 ans dans une culture de crise, le travail social s'évertue à intégrer dans ses représentations et ses pratiques, la réalité de la pénurie de solutions face à des usagers de plus en plus nombreux. Ce changement de modèle explicatif et de cadre de pensée pour les acteurs, dû à la confrontation avec la rareté des stocks disponibles, s'exprime notamment dans le champ de l'insertion sociale ou professionnelle. L'insertion, ce moment éternel, ce provisoire durable, forme une catégorie de représentations, de dispositifs et de pratiques, qui catalyse toutes les ambiguïtés. Elle est venue démontrer les improbables positionnements des travailleurs sociaux et réactiver l'éternel procès en inadaptation du travail social. Ses injonctions à l'oeuvre montrent que le métier ne peut plus s'employer à seulement dénoncer la société, mais il lui faut produire de la société ; et ce avec l'empilement de centaines de textes juridico-administratifs. Cette gigantesque régression sociale et économique a ainsi des effets douloureux sur l'identité professionnelle des travailleurs sociaux. Et les mots d'ordre de l'insertion avec leurs logiques de projet collectif et de contractualisation partenariale, confèrent à ces derniers des signes d'une identité professionnelle plus incertaine. Du côté des acteurs, cette recherche s'est focalisée sur les professions dites canoniques ou installées, les éducateurs spécialisés et les assistants de service social, qui se vivent comme les gardiens d'un temple assiégé par des métiers ou des fonctions émergentes. Du côté du concept, ce travail réflexif a mis en évidence les mouvements souvent douloureux entre l'identité pour soi et l'identité pour autrui, à l'aide de processus internes et externes pour transiger entre soi et les autres. L'identité devient alors malmenée quand ce que l'on se raconte à soi-même depuis si longtemps est devenu incohérent avec ce que les institutions du travail social dans l'insertion nous renvoient de ce que nous sommes dans l'espace relationnel du travail. Certaines métamorphoses identitaires sont si spectaculaires, tel cet éducateur spécialisé transformé en employé de bureau, que des professionnels se sentent comme étrangers à eux-mêmes. Enfin, le parti pris théorique s'inscrit dans le sillage de Claude Dubar, chercheur reconnu pour sa théorie sociologique de l'identité professionnelle et ses positions affichées en faveur d'une sociologie plurielle, permettant d'insuffler dans la sociologie un élément contraire, la subjectivité, notion que cette discipline a ignoré très longtemps. [résumé de l'auteur]
Indexation libre de l'auteur : identité professionnelle, socialisation, insertion, individualisation, contractualisation, contrôle social, question sociale, sociologie des professions, sociologie clinique, interactionnisme


CoteLocalisationSituation
GRI

Réserve
disponible
Sélection Imprimer