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Centre de documentation sur la formation et le travailPORTAIL DOCUMENTAIRE
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Intensité du travail et trajectoire professionnelle : le travail intense est-il soutenable ?

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Étude et rapport
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Auteur(s) : Centre d'études de l'emploi, AMOSSÉ Thomas, GOLLAC Michel
Noisy-le-Grand : Centre d'études de l'emploi, 09/2007, 25 p.
Coll. Document de travail, n° 93

Thème : Organisation travail
Mots-clés : Condition travail, Mobilité professionnelle, Psychopathologie travail

Url :
http://www.cee-recherche.fr/fr/c_pub3.htm
Annexes : bibliographie, tableaux
Format : Grand format
ISBN : 978-2-11-097378-8

Résumé : Partant du double constat de la rapide intensification du travail observée au cours des années 1980 et 1990 et de la difficulté qu'il peut y avoir à soutenir un travail intense, nous nous intéressons au lien qui existe entre les contraintes de rythme vécues dans le travail et les changements de situation professionnelle. À la lumière de la littérature, nous formulons l'hypothèse d'un double effet de l'intensité du travail sur les carrières : positif pour les salariés qui ont les moyens de faire face aux contraintes auxquelles ils sont soumis, négatifs pour les autres. L'enquête sur la Formation et la qualification professionnelle (FQP), dans laquelle on dispose d'un calendrier professionnel sur cinq ans et d'un questionnement rétrospectif sur les conditions de travail, nous a permis de vérifier empiriquement notre hypothèse. Nous trouvons en effet que les contraintes de rythme sont associées à des mobilités plus nombreuses et qu'elles contribuent à une certaine divergence des carrières. Bien évidemment, l'existence potentielle de biais liés au questionnement rétrospectif et à
l'endogénéité des mécanismes étudiés invite à rester prudent. Mais une analyse détaillée suggère que s'ils existent, les biais sont d'une ampleur limitée et ne suffisent pas à invalider nos conclusions.
Au total, si l'intensité forte du travail ne semble pas avoir d'effet uniformément néfaste sur les carrières, elle paraît bien associée à une plus grande incertitude et à une polarisation marquée des trajectoires. Ces résultats font écho au lien positif observé entre intensité et souffrance au travail (Baudelot et al., 2003). Et si le travail lui-même crée de l'insécurité, aucun dispositif d'encadrement du marché du travail n'est susceptible de protéger efficacement les individus. Plus largement, ces résultats nous semblent poser la question du caractère soutenable des organisations de travail intensives non pas seulement pour les individus, mais pour la société dans son ensemble. [résumé des auteurs]


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