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Résumé : L'industrie en France est confrontée à un déclin ancien, que la crise des subprimes en 2008 n'a fait qu'aggraver. Face à la liquidation des entreprises et aux suppressions d'emplois, les syndicats ont longtemps privilégié la voie de l'accompagnement dans la fermeture des établissements, y compris lors de conflits importants. Pourtant, depuis le milieu des années 2000, on observe l'émergence d'une "nouvelle" forme de mobilisation consistant à s'opposer à l'arrêt de l'activité, en proposant le rachat de l'entreprise par ses salariés sous forme de Sociétés coopératives et participatives (SCOP). À partir du cas d'une imprimerie reprise à l'initiative de délégués syndicaux dans une ville d'Île-de-France, cet article vise à saisir les logiques de participation qui s'y déploient. Montées dans l'urgence, ces coopératives se caractérisent moins par des pratiques formalisées que par un ensemble de manières et d'interactions tributaires à la fois de l'histoire syndicale et des positions dans l'entreprise. La participation ouvrière se révèle alors comme un enjeu de luttes sur son acception. La question du pouvoir dans l'entreprise renvoie peu aux enjeux de politiques d'entreprise (organisation, stratégies) mais se cristallise essentiellement autour des dimensions matérialistes du travail (répartition des bénéfices). [résumé éditeur]