Spécialité : Certificat de compétences "Pratiques de la médiation"
Directeur : Philippe Barret
Annexes : bibliographie, glossaire
Format : Grand format

Résumé : Ce mémoire cherche à clarifier ce qui distingue la médiation des autres approches de la concertation dans le champ de l'environnement . Je m'appuie pour cela sur mon expérience d'animateur d'un dispositif participatif dans le domaine de l'eau, en cherchant à établir en quoi la rencontre avec la médiation a changé le regard que je porte sur mes pratiques de concertation. Ce questionnement prend la forme d'un cheminement réflexif dont le point de départ est l'interrogation suivante : La médiation propose-t-elle de nouveaux outils, de nouveaux repères, un nouveau modèle d'action, ou une nouvelle identité professionnelle? Après avoir esquissé, sous forme de "carte mentale", une représentation simplifiée de la médiation et de sa déclinaison dans le champ de l'environnement, le dialogue territorial, je montre en quoi mon approche de la concertation s'est apparentée davantage au modèle de la conciliation qu'à celui de la médiation. J'analyse ensuite successivement l'approche de type « instrumental» de la concertation que j'ai adoptée, ma pratique d'animation du débat contradictoire, et mon recours aux "sachants" (sociologues et experts techniques), en cherchant à mesurer de façon systématique les écarts entre ma pratique et l'approche proposée par la médiation . Je retiens à l'issue de mon cheminement que, grâce notamment à la reconnaissance réciproque, la médiation offre non seulement une réelle pertinence pour traverser les crises, mais qu'elle s'avère aussi précieuse pour conduire des concertations dans des contextes plus coopératifs en apparence. Pour être mise en oeuvre, cette pratique doit cependant tenir compte de contraintes existantes : ambiguïtés des dispositifs de concertation entre processus et contenu, contexte organisationnel, culture du dialogue des participants (rapport au débat contradictoire et à l'expertise technique), culture professionnelle de l'animateur (gestion de projet, relation élu-fonctionnaire ... ). En outre la difficile question de la prise en compte des vivants non-humains s'avère être pour moi un enjeu majeur pour le développement du dialogue territorial. Je considère enfin que le choix de la médiation ne doit pas délégitimer les approches stratégiques des acteurs visant à influencer des rapports de forces qui peuvent parfois être très déséquilibrés .
Avertissement : Ce mémoire comporte des informations personnelles et traite de pratiques mises en oeuvre dans le cadre d'une obligation de discrétion professionnelle. Son contenu est donc confidentiel. Toute reproduction et diffusion, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable de son auteur.