Résumé : Nous sommes face à un constat partagé : l'école française ne garantit plus la réussite des élèves et n'offre plus un cadre digne et épanouissant pour les femmes et les hommes qui se consacrent à l'éducation des futures générations. Pour remédier à cette situation, les réformes se sont enchainées, s'intéressant aux programmes, aux examens, à l'organisation générale... Aucune n'a enrayé le phénomène car elles n'ont pas mis au centre la lutte contre la solitude des enseignants. Face aux défis quotidiens, aux missions de plus en plus nombreuses et aux mutations sociales, les enseignants ne sont que très peu accompagnés. L'École actuelle tient en grande partie sur leur capacité à se mobiliser, souvent sur leur temps personnel. Cette solitude s'observe dans les limites actuelles de notre système de formation continue malgré la mobilisation des institutions (EAFC, Réseau Canopé) qui s'engagent pour répondre aux demandes. Les premiers concernés pointent l'inadaptation et les difficultés à obtenir des formations, mais également l'absence de temps dédié à la formation. Dès lors, nous proposons de repenser le système de formation continue en mettant en place, comme cela s'est fait dans le monde de la santé, un processus différent, le développement professionnel continu. Celui-ci repose en priorité sur le partage d'expérience et de bonnes pratiques entre professionnels, la discussion collective et le soutien mutuel à l'échelle des établissements... [premières lignes]