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Résumé : Doté d'une enveloppe budgétaire de 100 milliards d'euros, le plan France Relance (dont le déploiement était prévu de 2020 à 2022) devait accélérer la reprise économique post-covid sur le territoire national. Le secrétariat du comité d'évaluation du plan de relance, sous l'impulsion de ses membres, a procédé à un recensement le plus exhaustif possible des montants engagés du plan France Relance au niveau des zones d'emploi. Cet exercice fut complexe car les données d'exécution territorialisées de France Relance sont parcellaires. Sur les 93 milliards d'euros engagés fin 2023, le secrétariat du comité a recensé 68 milliards d'euros (environ une quarantaine de dispositifs) qui ont pu être territorialisés au niveau des zones d'emploi. Les conclusions tirées de la répartition territoriale du plan de relance dépendent du critère retenu. Si on rapporte les montants reçus à la population, l'Île-de-France apparaît la mieux servie. Mais si on les rapporte à l'activité économique de la Région, ce qui peut se justifier pour un plan de relance qui vise à restaurer le PIB d'avant la crise, alors l'Île-de-France recule en neuvième position, et c'est la Guyane qui est en tête. La Martinique et la Guadeloupe apparaissent a contrario les moins bien servies. Plusieurs messages robustes toutefois au regard du critère retenu : - L'ensemble des zones d'emploi ont bénéficié du plan de relance, avec une dispersion globalement assez faible (rapport interquintile de 1,5), même si des écarts très importants peuvent être observés (de 1 à 10 entre la mieux et la moins bien servie). - Les montants reçus ne semblent pas corrélés à des caractéristiques socioéconomiques des zones d'emploi : 1) nos estimations n'établissent pas de corrélation entre la dynamique d'emploi pré-covid et les montants perçus ; 2) les montants du plan de relance se répartissent de façon relativement homogène entre les quintiles de fragilité socioéconomique des zones d'emploi : on trouve parmi les zones fragiles des zones dont les montants reçus du plan de relance par habitant sont élevés (Nevers, Gien, Maubeuge, Épinal, Saint-Dié-des-Vosges), et des zones dont les montants reçus sont faibles (le Nord-Caraïbe, Le Sud − Martinique, Cambrai, Vitry-le-François Saint-Dizier, Nîmes). - Enfin, les enveloppes de France Relance se dirigent davantage vers les territoires industriels. Les zones ultramarines et touristiques (présentes pour la plupart sur le littoral) sont quant à elles en bas du classement des bénéficiaires. [résumé revue]