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Annexes : annexes, bibliographie, notes, tableaux Langue : anglais Format : Grand format Résumé : Nous utilisons dans cet article, une enquête française menée en 1997 auprès d'employeurs et de salariés, l'enquête Changements organisationnels et informatisation (Coi), pour décrire les caracréristiques générales du changement organisationnel dans les entreprises industrielles de plus de cinquante salariés. Nous travaillons sur un échantillon de 3286 entreprises et deux échantillons de salariés "permanents" ( ayant au moins un an d'ancienneté) : 2612 ouvriers et 1162 techniciens et agents de maîtrise. Nous poursuivons deux objectifs principaux : discuter de nouvelles façon de mesurer le changement organisationnel, qui tiennent compte de la diversité de ses orientations, et analyser empiriquement comment les pratiques organisationnelles ont façonné les emplois de production dans l'industrie française au cours des années quatre-vingt-dix. Dans la première section, nous décrivons les formes prises par le changement organisationnel, telles qu'elles sont exposées par le management dans le volet "entreprise" de l'enquête Coi. Nous nous tournons ensuite vers le volet "salariés" de l'enquête pour analyser les profils d'organisation du travail qui se dégagent de la description des postes de travail faite par les ouvriers, techniciens et agents de maîtrise de nos échantillons. Nous comparons, enfin, les informations recueillies à ces deux niveaux différents. Nous trouvons qu'une composante commune aux nouvelles pratiques organisationnelles est la production, dans les ateliers, d'un savoir collectif qui permet une amélioration continue du processus de production. En d'autres termes, les changements organisationnels induiraient une nouvelle façon de rationaliser la construction du savoir, qui inciterait les salariés de production à contribuer explicitement au progrès technologique. La structure de l'effort des ouvriers devient plus complexe puisqu'il leur est demandé de participer activement à la fois à la circulation de l'information et au flux de production. Cependant certains résultats suggèrent que l'orientation dominante des réorganisations a changé après la récession de 1993, passant de stratégies de produits et de qualité à des stratégies de compression des coûts impliquant plus de pression sur le travail des techniciens et des agents de maîtrise et un ralentissement de l'"enrichissement" des emplois ouvriers. [résumé des auteurs]