Nature : Diplôme de cadre chargé de la fonction formation
Directeur : Annick Penso-Latouche
Annexes : bibliographie, notes

Résumé : Le 25 janvier 2005, la loi a établi un champ nouveau de reconnaissance des savoirs issus de l'activité professionnelle ou bénévole dans le secteur sanitaire et social en créant la validation des acquis de l'exprience pour la profession d'aide-soignant. À l'initiative des salariés, cette voie reconnaît outre l'acquisition des savoirs d'un métier, l'implication des collaborateurs dans un investissement professionnel. Mais peut-on laisser au seul collaborateur l'impulsion de cette démarche ou l'établissement doit-il s'emparer du dispositif pour faire rencontrer le projet professionnel d'une personne et le projet social de l'établissement ? Répondre favorablement à cette question, ne dit rien des perceptions des professionnels de santé ni des modalités en matière d'organisation du travail, de management et de politique des ressources humaines, aussi l'auteur a-t-il recherché, avec en référence de la démarche compétence, les réponses concrètes auprès d'hôpitaux et de maisons de retraite. La validation des acquis de l'expérience interroge largement les acteurs de la santé sur la formation initiale, l'acquisition des savoir-faire, les métiers, la place de chaque profession dans l'apprentissage. Certes les nouveaux diplômés modifient les représentations classiques de la profession, ils sont cependant aux yeux de tous légitimes. L'organisation des services est le creuset du développement des apprentissages, la coopération des salariés est un principe inscrit dans la pratique professionnelle du secteur sanitaire et social. L'auteur montre qu'aujourd'hui l'organisation comporte des potentialités d'apprentissage à identifier par les membres de l'équipe dans chaque service. Cependant l'organisation n'a pas le ressort de se "mouler" autour des savoirs à acquérir. Piloter la démarche de développement professionnel est le rôle du cadre de santé mais aux prises avec le quotidien du management d'un service entre culture "affective" et contraintes journalières, le cadre est en retrait. Seules les directions d'établissement notamment des maisons de retraite s'engagent auprès des salariés en développant une politique et une fonction ressources humaines qu'ils veulent être un support aux candidats, aux managers. La validation des acquis de l'expérience aide-soignant peut devenir un atout gagant-gagnant pour l'employeur et l'employé à condition de "passer du vouloir agir, à l'agir" avec une direction engagée auprès des salariés, une politique ressources humaines architecte de la démarche, des cadres de santé accompagnés pour animer au quotidien le développement professionnel, une fonction ressources humaines guide et support. Ainsi, la validation des acquis de l'expérience constitue un nouvel enjeu social, de reconnaissance, de réputation, d'avenir professionnel et sectoriel et lorsque l'on est patient synonyme de meilleure prise en charge. [résumé de l'auteur]
Indexation libre de l'auteur : Validation des acquis de l'expérience, personnel soignant, compétence, organisation, management, gestion des ressources humaines.