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Annexes : bibliographie Résumé : La "numérisation" des entreprises s'accompagne d'un système d'injonctions pour les salariés : demeurer employables, faire preuve d'autonomie et de créativité, tout en se montrant responsables. Dans ce cadre, la formation en entreprise constitue un enjeu essentiel. Mais quel peut être son apport effectif, quand elle est elle-même l'objet d'expérimentations technico-pédagogiques et que la fonction de formateur est remise en cause ? Pour répondre, nous restituons les résultats d'une recherche portant sur une formation numérisée, entièrement à distance et sans formateur. Destinée aux acteurs internes de la formation, elle vise à familiariser ces derniers aux usages pédagogiques du numérique. Pour expliquer le très fort taux d'abandon qui la caractérise, nous avons analysé le type d'intérêt qui conduit à se former et le caractère social de l'appropriation de ces savoirs. Nous montrons ainsi que la mise en œuvre de ce dispositif, d'une part, conduit les apprenants à adopter un rapport instrumental à la formation et, d'autre part, introduit une nouvelle source d'inégalité entre eux. À cette forme d'industrialisation, que nous qualifions de radicale, nous suggérons d'opposer une industrialisation réflexive où la numérisation favoriserait les démarches réflexives par lesquelles les formateurs pensent le réaménagement de leurs pratiques. [résumé auteurs]