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Résumé : Nébuleuse aux contours mouvants, les recherches participatives connaissent un succès grandissant. Cet état de l'art constitue une cartographie critique des clivages et convergences entre les différentes traditions et approches de recherches participatives, en interrogeant, plus particulièrement, les rapports des recherches participatives au politique. Deux échelles d'analyse sont explorées : les relations de pouvoirs dans la division sociale du travail de recherche et dans le rapport aux institutions, entre reconnaissance et injonction. Cet article souligne un défi majeur : celui de se distancer des approches pacifiées et consensuelles des recherches participatives, les appréhendant comme des partenariats vertueux entre sphères académique, professionnelle et citoyenne. L'investigation des débats théoriques permet de distinguer trois formes idéal-typiques : les recherches participatives radicales, caractérisées par la lutte contre la hiérarchie des pouvoirs et des savoirs dans le sillage des épistémologies critiques ; les recherches collaboratives et partenariales, renvoyant à une coopération réflexive visant la co-production de savoirs « actionnables » ; les recherches participatives fonctionnelles et instrumentales, caractérisant les sciences citoyennes dans le champ de la gouvernance des risques et de la biodiversité et s'inscrivant dans une perspective à la fois de vigilance et de surveillance collective et d'acculturation aux normes scientifiques conventionnelles. [résumé autrice]