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Résumé : Dans le cadre d'une commande d'évaluation de l'impact des dispositifs d'art thérapie mis en place par l'Hôpital de Panzi, en République Démocratique du Congo à destination de femmes concernées par des situations de violences sexuelles basées sur le genre, nous travaillons à l'élaboration un protocole de recherche en evidence-based humanities, jugé légitime et pertinent pour les équipes et les patients locaux, compatible avec les standards de l'évaluation scientifique internationale. Basé sur une approche philosophique clinique des terrains, nous avons commencé par répondre à la question : Comment faire laboratoire quand on est un réseau éparpillé dans le monde au niveau géographique et au niveau culturel ? Cet article décrit le récit d'une recherche, combinant une revue des écrits disponibles, la théorie des acteurs-réseaux, des apports de la clinique du trauma et de la psychothérapie institutionnelle, des méthodes qualitatives telles que la géolocalisation des concepts, et une réflexion critique sur les ingénieries d'implantation et la "revanche des contextes" (De Sardan, 2021). Notre recherche s'arrime à un postulat : le laboratoire de production de connaissances sur les effets du soin ne se cantonne pas aux espaces où ils sont délivrés, mais doit prélever aussi les traces de circulation de connaissances depuis "l'extérieur" du soin, en allant interroger les acteurs qui ont contribué à la fabrique de Panzi, devenu de fait, l'objet d'un récit collectif. [résumé auteurs]