Annexes : bibliographie

Résumé : Les récentes réformes du Code du travail promeuvent le « dialogue social » comme un moyen de dépasser les situations d'affrontement entre les représentant·es de direction et les organisations syndicales de salarié·es. C'est le cas notamment de la loi Macron du 6 août 2015 qui facilite le recours au travail dominical et nocturne dans le commerce où ces enjeux ont régulièrement été l'objet de conflits... à condition qu'un accord collectif soit établi sur le sujet. Cet article interroge la manière dont l'essor de la négociation collective affecte effectivement les luttes et les orientations des forces syndicales dans les entreprises. Il s'appuie sur une étude approfondie des négociations qui ont eu lieu dans le grand commerce parisien dans la foulée de la loi Macron. Loin de l'image idyllique d'une élaboration collective d'un compromis gagnant-gagnant, l'extension du champ de la négociation collective offre surtout aux représentant·es de direction de nombreux outils pour contourner les oppositions syndicales et favoriser de nouveaux interlocuteurs syndicaux prêts à satisfaire leurs principales revendications. [résumé revue]