Annexes : notes

Résumé : La prolifération récente des activités d'écriture et de lecture au travail a fait l'objet d'études tant qualitatives que quantitatives. Mais qu'en est-il de la poursuite de ces activités à caractère professionnel après le travail ? L'enquête Institut Chronopost/Institut Ipsos de mai 2004 apporte un éclairage sur leur place, encore peu étudiée à ce jour, pendant les heures supplémentaires effectuées par les actifs qualifiés de "suroccupés" par les auteurs, c'est à dire travaillant au-delà de leurs horaires contractuels. Population plutôt masculine, flexible dans ses horaires comme dans ses lieux de travail, ces actifs suroccupés ont majoritairement fait des études supérieures et sont, plus souvent que les autres, équipés d'ordinateurs professionnels. Les résultats de l'enquête témoignent de la place de premier plan qu'occupent les activités de lecture et d'écriture durant leurs heures supplémentaires. Ils confirment également que le recours à l'écrit est déterminant dans l'usage de l'ordinateur qui, dans le même temps, favorise les tâches d'écriture. Les auteurs, appuyant leur analyse sur une segmentation des différentes activités de lecture et d'écriture, mettent en évidence les clivages qu'elles font apparaître entre secteurs d'activité, tailles des entreprises, qualifications professionnelles, niveaux d'études ou bien encore entre les sexes. Car, si ces activités s'affirment pour tous les suroccupés comme des tâches essentielles, leur nature est intrinsèquement liée au degré de responsabiblité et d'autonomie des actifs concernés. [résumé de la revue]