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Centre de documentation sur la formation et le travailPORTAIL DOCUMENTAIRE
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À l'école de la détention : la socialisation professionnelle des surveillants de prison : trajectoires et expériences dans l'institution carcérale.

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Thèse ou HDR
Nature : Thèse
Spécialité : Sociologie
Directeur : Michel Lallement
Annexes : notes, tableaux, graphiques, bibliographie
Format : Grand format

Résumé : Cette thèse a pour objet la socialisation professionnelle des surveillants de prison. Elle prend son origine dans les transformations récentes de ce métier. Dans les cinq dernières années (2002-2007), c'est le tiers des effectifs des personnels de surveillance, soit environ 6000 individus, qui a été renouvelé par concours. Cette ambitieuse politique de recrutement fait écho à une volonté de professionnalisation qui s'est déployée dans deux directions. La première - la formation initiale - transparaît dans l'aménagement des contenus de formation, l'appel à des formateurs venus d'horizons moins strictement pénitentiaires et le rapprochement avec le monde de l'université et de la recherche. La seconde direction - la féminisation - a consisté à ouvrir le concours aux candidates féminines, en s'affranchissant des quotas qui réglaient jusqu'alors leur présence dans le corps des personnels de surveillance. En affectant les nouvelles surveillantes dans les prisons pour hommes, l'Administration pénitentiare entendait promouvoir une image plus valorisante du métier. C'est le sens du slogan retenu dans la campagne de recrutement : "La prison change, changez-la avec nous". La thèse défendue dans ce travail est la suivante : le processus de socialisation professionnelle des surveillant-e-s de prison doit s'appréhender sous le sceau de trois tensions majeures. Il s'agit d'abord de la tension entre les arbitrages politico-administratifs de l'institution carcérale et les régulations organisationnelles locales dans les établissements. L'objet de cette tension réside avant tout dans la manière de concevoir et de mener la professionnalisation du métier de surveillant. La seconde tension intervient entre les trajectoires biographiques et professionnelles des nouvelles recrues et les options politiques privilégiées par l'institution. C'est le degré de conformité aux rôles prescrits qui pose ici problème. La troisième tension opère entre l'expérience sociale des surveillant-e-s au travail et les modes de régulation organisationnelle en détention. Comment se construire un positionnement autonome et jeter les bases d'un collectif professionnel dans une institution qui repose tout entière sur la méfiance ? Cette thèse ne considère pas l'existence de tensions comme l'indice d'une socialisation inachevée, un simple moment dans un processus qui, saisi à son terme, se solderait par l'adéquation parfaite entre les individus et leurs rôles. Ces tensions sont bien plutôt envisagées comme le signe de la difficulté de l'institution carcérale à promouvoir en son sein une réforme d'ampleur. Ces conclusions sont étayées par la conduite d'une centaine d'entretiens auprès de surveillants récemment recrutés, de formateurs et de responsables hiérarchiques dans quatre établissements (deux maisons d'arrêt, deux maisons centrales) et à l'École nationale d'admnistration pénitentiaire. À cela s'est ajoutée la réalisation de deux stages, l'un dans une maison d'arrêt, l'autre à l'École, pendant lesquels de nombreuses observations ont été effectuées. Enfin, l'investigation s'est prolongée par le dépouillement de données statistiques et documentaires. [résumé de l'auteur]
Indexation libre de l'auteur : prison, surveillant de prison, socialisation, professionnalisation, formation, féminisation, trajectoires, travail, expérience.


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