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Résumé : Ce document est une pièce du programme de recherche mené collectivement dans le cadre de l'ANR-DFG Access+ qui a pour thème « L'accès aux droit sociaux en France et en Allemagne : inégalités et discriminations, genre et migrations dans les jeux d'échelle européen ». Ce programme, qui est placé sous la co-direction d'Olivier Giraud (Lise-CNRS, Cnam, Paris) et de Monika Eigmüller (Europa Universität de Flensburg) invite en particulier à regarder les conditions de l'accès des femmes aux droits sociaux et aux prestations sociales. Le choix que j'ai effectué pour contribuer à l'entreprise commune est celui d'une investigation de nature historique concernant une tentative de reconnaissance du travail féminin par l'entremise d'une rémunération des activités domestiques. Il s'agit, pour être plus précis, d'un dispositif qui a vu
le jour à l'occasion de la fondation en 1943 d'une communauté de travail française, qui sera baptisée Boimondau à partir de 1946. Spécialisée dans la production de boitiers de montre, cette organisation a connu des hauts et des bas, jusqu'à disparaître en 1971. Elle a été le foyer de très nombreuses innovations de nature à supprimer le salariat et à franchir une étape nouvelle afin, selon ses promoteurs, de sortir du capitalisme. C'est avec une telle ambition que les activités domestiques ont été reconnues, décomptées et rémunérées (presque) comme un travail standard. Cette inclusion de la population féminine par le biais d'une telle stratégie a fourni à cette dernière toute une série de droits associés dont la présente recherche entend également rendre compte... [premières lignes]